Le diabète est une maladie métabolique chronique caractérisée par une élévation du taux de sucre dans le sang, ou hyperglycémie. Dans plus de 90% des cas, il s’agit du diabète de type 2 et concerne près de 2 millions de Français. Asymptomatique et indolore, il est le plus souvent de découverte fortuite, au décours d’un examen de routine. Ses complications sont pourtant importantes. C'est pourquoi il est important d’avoir une bonne prise en charge. Mais le prévenir est encore mieux.
Qu'est-ce que le diabète de type 2 ?
Autrefois appelé diabète non insulinodépendant ou diabète gras, le diabète de type 2 survient dans la majorité des cas à l’âge adulte, après 40 ans. De nos jours, il est malheureusement aussi diagnostiqué chez l’enfant. Contrairement au diabète de type 1, le pancréas de la personne qui présente un diabète de type 2 continue de sécréter de l’insuline, l’hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. C’est son organisme qui ne l’utilise plus correctement et c’est ainsi que le glucose se retrouve avec un taux élevé dans le sang. Le diabète de type de 2 présente les mêmes symptômes que celui du type 1. Mais comme ils sont moins criants, on y fait moins attention. La maladie est souvent découverte fortuitement suite une prise de sang. Ces symptômes sont : des soifs et des faims plus importantes, la fatigue, des besoins d’uriner plus fréquents, des infections plus fréquentes (gingivale, vaginale, vésicale…), des blessures qui tardent à cicatriser, des fourmillements ou au contraire des insensibilités des pieds et des mains, une peau sèche sujette à des démangeaisons, une vision floue, et/ou trouble de l’érection. Le diabète de type 2 est pourtant à l’origine de complications graves, au même titre que le diabète de type 1.
Diabète de type 2 : les moyens de prévention
Si à ce jour, on ne peut pas encore déterminer les raisons d’apparition du diabète de type 1, certains facteurs connus favorisent l’apparition du diabète de type 2. Il s’agit de l’âge, après 45 ans notamment ; une prédisposition génétique ; la sédentarité ; le surpoids voire l’obésité ; les troubles lipidiques (élévation du cholestérol et des triglycérides. Les femmes qui ont présenté un diabète gestationnel ou qui ont accouché d’un bébé de plus de 4.5kg présentent également un risque élevé de développer par la suite un diabète de type 2. Il va donc de soi que les moyens de prévention découlent ainsi de ces facteurs favorisants.
Le premier moyen de prévention passe par l’adoption d’une alimentation équilibrée et variée en réduisant les graisses d’origine animale et le sucre, et en augmentant les apports en fibres. Il est également nécessaire de lutter contre la sédentarité. Nul besoin de devenir un.e athlète de haut niveau : 30 minutes au moins d’activités physiques, trois fois par semaine, est suffisant pour ne plus l’être. Si vous êtes en surpoids, maigrir est indispensable, pour atteindre un poids de forme. Pour ce faire, fiez-vous à votre IMC. Enfin, surveillez régulièrement ces paramètres biologiques notamment les taux du glucose, cholestérol et triglycéride. En cas d’anomalie de valeur de ces 3 paramètres, approchez votre médecin.
Diabète de type 2 : la prise en charge
Les 3 premiers moyens de prévention sus cités font également partie intégrante de la prise en charge du diabète de type 2. Pour certains patients, cela peut être suffisant pour réguler leur taux de glycémie et baisser celui des lipides. En cas d’anomalie lipidique importante, le médecin sera amené à prescrire un médicament pour faire baisser les valeurs des deux paramètres. Plusieurs molécules sont disponibles pour réguler la glycémie. Mais le médicament de première intention reste le metformine. C’est seulement si le metformine n’est pas efficace que le médecin fera appel à d’autres molécules hypoglycémiantes adaptées au cas par cas : administrées seules ou associées. Cette prise médicamenteuse peut suffire sur plusieurs années. Mais dans certains cas et pour diverses raisons, la glycémie reste mal contrôlée par la médication orale. Il faut alors prescrire une insulinothérapie (auto injection d’insuline) comme pour le diabète de type 1.
S’il est possible de réguler sa glycémie en cas de diabète de type 2, la prévention reste le meilleur choix pour éviter la médication et les différentes complications. Et sous médication, une surveillance régulière de sa glycémie et une visite médicale systématique, au moins une fois par an, sont indispensables pour permettre au médecin d’adapter le traitement, mais aussi de prévenir les complications. Mais il est tout à fait possible de bien vivre malgré le diabète.
Référence
https://www.vidal.fr/maladies/metabolisme-diabete/diabete-type-2.html
https://www.federationdesdiabetiques.org/information/diabete
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/diabetes
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/diabete/diabete-comprendre/definition
https://www.sanofi.fr/fr/votre-sante/domaines-therapeutiques/diabete/diabete-de-type-2
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