L’hypertension artérielle est une maladie cardiovasculaire chronique qui touche 1 personne sur 3 en France, et 1,28 milliard de personnes dans le monde. Définies par une élévation des pressions dans les vaisseaux, certaines personnes ignorent qu’elles en souffrent, car la HTA est souvent silencieuse au début. L’HTA est pourtant cause de complications graves, voire mortelles. Et pourtant, elle est aussi la première cause évitable de décès. D’où l’importance de la prévention et de la prise en charge.
L’hypertension artérielle : des moyens de prévention
L’HTA est caractérisée par une élévation des pressions systolique et diastolique du cœur, mesurées à la contraction cœur et à son relâchement. Ces pressions sont représentées par des valeurs mesurées au repos : on parle d’HTA lorsque l’une ou l’autre de ces valeurs dépasse respectivement 140 mmHg et 90 mmHg. Certains facteurs favorisants l’HTA sont modifiables, permettant de réduire les risques de la développer, mais aussi de prévenir les complications.
- Consommer moins de sel et de gras
Il s’agit de réduire la consommation de sel : 4 à 5g/j, soit 1càc, est la quantité recommandée. Comme il est difficile de le quantifier en raison du sel caché dans différentes préparations et aliments prêts à consommer, l’astuce est de choisir ceux qui en contiennent peu. De même, réduisez les matières grasses d’origine animale et le sucre. En revanche, augmentez les portions de fruits et de légumes frais, et préférez les produits laitiers demi-écrémés en les intégrant dans des repas équilibrés.
- S’hydrater
Buvez au moins 1.5l d’eau par jour. Là aussi, choisissez une bouteille qui renferme le moins de sodium (Na). Diminuez aussi la consommation de caféine (café, thé, cacao et colas) qui peut augmenter la pression artérielle. Et enfin, faites attention aux boissons alcoolisées qui, elles aussi, font grimper les chiffres en plus d’être caloriques.
- Bouger
Une activité physique régulière fait baisser la pression artérielle. Le rythme idéal est de 3 fois par semaine à raison de 45mn/séance. Optez pour une activité d’endurance : marche, vélo, natation… Vous avez la bonne intensité si vous pouvez parler sans avoir la sensation d’être essoufflé.e. Pour autant, vous ne pouvez pas chanter. Si c’est le cas, augmentez votre rythme. Le fait de bouger aide également à maintenir votre poids ou à maigrir. Ce qui est bénéfique, car le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque de survenue de l’HTA.
- Exit le tabagisme
Faites-vous aider pour arrêter de fumer parce que non seulement le tabac provoque des lésions au niveau des vaisseaux sanguins, mais il augmente aussi la pression artérielle.
- Gérer le stress
Il existe plusieurs techniques pour vous aider à gérer le stress : sophrologie, méditation, tai-chi, yoga, Qi-Gong, reiki… Moins vous êtes stressé, mieux c’est pour votre tension artérielle. Et faites ce qui vous procure du plaisir et de la joie le plus souvent possible.
La prise en charge de l’hypertension artérielle
Outre les moyens de prévention qui font aussi partie de la prise en charge de l’hypertension artérielle, la médication est nécessaire dans certains cas. Il existe tout un panel de molécules, catégorisées dans 5 classes, pour réguler la tension. Habituellement, le médecin prescrit une seule, notamment si l’élévation est modérée. Mais selon les cas, des associations doivent être faites, pouvant aller jusqu’à 3 classes d’antihypertenseur. Les 5 classes sont :
- les bêtabloquants pour diminuer la fréquence cardiaque,
- les diurétiques thiazidiques pour favoriser l’élimination de l’eau et du sel par les reins,
- les inhibiteurs calciques pour obtenir la vasodilatation par blocage de l’entrée du calcium dans les cellules musculaires des artères,
- les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2), qui, à différents niveaux vont contrer le système rénine-angiotensine (cascade de régulation locale de la pression artérielle et de l’équilibre en eau et en sodium),
- et les antihypertenseurs d’action centrale, régulateur cérébral de la tension artérielle au niveau cérébral
Selon les résultats biologiques et les éventuelles autres pathologies que présenterait la personne, d’autres médicaments peuvent s’ajouter aux antihypertenseurs. Une pression qui ne baisse pas suffisamment malgré l’association de 3 classes de médicaments est considérée comme une HTA résistante.
La prise en charge de l’HTA contribue à l’allongement de l’espérance de vie. La bonne observance du traitement par le patient y contribue également ainsi qu’un suivi régulier par le médecin traitant pour adapter la médication selon l’évolution de la maladie. Dans tous les cas, il est fortement conseillé au patient de mesurer régulièrement sa tension artérielle et d’approcher son médecin en cas d’élévation des chiffres.
Référence :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hypertension
https://www.vidal.fr/maladies/coeur-circulation-veines/hypertension-arterielle/prevention.html
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/hypertension-arterielle-hta/alimentation-et-hta
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hypertension