Vous venez de faire un test de grossesse et il est positif. Quelques temps après, vous regrettez l’euphorie que cette nouvelle a procurée puisque vous commencez à présenter les premiers signes de la grossesse. Des nausées, voire des vomissements, inhérents à cet heureux évènement vous incommodent. Des conseils pour les soulager.

Pourquoi a-t-on des nausées et des vomissements pendant la grossesse ?

À ce jour, le mécanisme exact qui déclenche les nausées et les vomissements pendant la grossesse reste méconnu. On s’accorde, en revanche, à dire qu’ils sont le fait des modifications hormonales. L’hormone de grossesse, la HCG ou hormone chorionique gonadotrophique et produite en grande quantité par le placenta durant le premier trimestre, agit sur le système nerveux sympathique. Comme ce dernier commande les organes abdominaux, dont le tube digestif, certaines femmes y sont plus sensibles. Elles présenteront des troubles gastriques, dont les nausées et les vomissements, alors que d’autres seront épargnées. L’augmentation de la production de la progestérone est aussi mise en cause dans la survenue de ces troubles. On évoque également le facteur émotionnel, le stress, la fatigue, l’anxiété…  

Les femmes à risque

Certaines femmes sont plus susceptibles de souffrir de nausées et de vomissements en début de grossesse. Il s’agit des futures mamans qui :

• souffrent du mal des transports ou qui ont des migraines
• ont eu des nausées ou des vomissements au cours d’une grossesse précédente
• ont une grossesse gémellaire, ou plus
• sont enceintes d’une fille

Ces désagréments peuvent survenir dès les premiers jours de retard des règles, même s’ils apparaissent généralement vers la 5ème semaine de grossesse. Elles disparaissent spontanément à la fin du premier trimestre. Dans de très rares cas, elles peuvent persister jusqu’à l’accouchement. 

Dans la majorité des cas, les nausées sont matinales, alors que la femme est encore à jeun. Mais elles peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée. D’autres symptômes peuvent les accompagner : vomissements, dégoût pour certains aliments ou perte de l’appétit. Elles peuvent être déclenchées par certaines odeurs de cuisine, parfum, tabac… 

Comment soulager les nausées et vomissements de la grossesse ?

Les nausées de début de grossesse sont sans danger pour la future maman et le fœtus. Mais lorsqu’elles sont fréquentes ou intenses et/ou qu’elles s’accompagnent de vomissements, elles peuvent empêcher la future maman de s’alimenter correctement et entraînent donc des carences et/ou une déshydratation. Il faut alors consulter pour se faire prescrire des médicaments antiémétiques compatibles avec la grossesse. 

Dans la majorité des cas, de simples règles hygiéno-diététiques permettent de soulager les nausées : 

• Dès le réveil, avant même de vous lever, mangez quelque chose renfermant un peu de sucre. En effet, l’hypoglycémie favoriserait les nausées. Pensez donc, la veille, à placer sur votre table de chevet de quoi grignoter : pain grillé, craquelins, biscotte…
• Fractionnez vos repas pour alléger votre estomac. Il vaut mieux manger peu et souvent et faire des collations pour garder un équilibre alimentaire.
• Mangez selon vos envies, mais évitez les aliments trop gras, acides ou épicés. Privilégiez les aliments riches en protéines et en glucides.
• Buvez régulièrement et en petites quantités. Boissons gazeuses et alcool sont à proscrire. 
• Aérez les pièces pour ne pas respirer de l’air confiné et pour éviter d’avoir trop chaud. C’est également utile pour minimiser les odeurs de cuisine, même si vous disposez d’une hotte, et celles qui vous dérangent. 
• Ayez sous la main du gingembre que vous pouvez consommer sous toutes ses formes : nature à mâcher (10g/j), en tisane (3 à 4 fois/j), ou en gélules vendues en pharmacie.
• Pensez aux soins alternatifs comme l’acupuncture, l’acupression ou la réflexologie. 

Environ 75% des femmes enceintes souffrent de nausées et 50% de vomissements. Les cas d’hospitalisation pour vomissements incoercibles nécessitant parfois une hospitalisation sont rares. Au final, c’est presque un passage obligé, certes désagréable, mais momentané, pour celle qui est en voie de fonder une famille. Une bonne hygiène de vie et alimentaire devrait suffire pour ne pas entacher la joie et les préparatifs de l’arrivée du grand jour !

Sources :
Vidal
Ameli
Naître et grandir