Depuis quelque temps, faire appel à la médecine douce ou naturelle a le vent en poupe en matière de santé et de bien-être. De plus en plus de personnes se tournent vers l’aromathérapie comme alternative ou en complément de leurs soins médicaux. Utilisées depuis des millénaires par certaines civilisations, on lui reconnaît de nos jours différentes vertus pour la santé. Comme tout produit actif, l’aromathérapie nécessite aussi un bon usage pour profiter de tous ses bienfaits.
L’aromathérapie, qu’est-ce que c’est ?
L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui fait appel au composé aromatique et volatil d’une plante ou d’une partie de la plante, à des fins thérapeutiques. Il existe trois types de composé aromatique :
- L’essence est extraite par pression des différentes parties de la plante
- L’huile essentielle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau de la plante ou de ses différentes parties
- L’hydrolat aromatique, qui renferme environ 5% d’huiles essentielles, est l’eau obtenue après distillation, une fois séparée de l’huile essentielle
La forme la plus utilisée en aromathérapie est l’huile essentielle. C’est un véritable concentré de principes actifs de la plante ou de ses parties. Ce sont les différents composants chimiques de l’huile essentielle qui lui confèrent ses propriétés et ainsi ses indications pour soigner les maux au quotidien.
Que peut-on soigner avec l’aromathérapie ?
L’application de l’aromathérapie couvre plusieurs domaines de par leurs propriétés respectives. Ainsi, on peut les classer en plusieurs catégories. Les plus couramment utilisées sont les :
- énergisantes pour lutter contre la fatigue
- anti-infectieuses et antiparasitaires
- anti-inflammatoires pour les douleurs musculaires et articulaires
- digestives pour faciliter la digestion ou réguler le système digestif
- sédatives pour lutter contre les troubles du sommeil, la nervosité ou l’anxiété
- vasculaires pour soulager les insuffisances veineuses
Comment utiliser les huiles essentielles
L’huile essentielle, ou HE, s’utilise principalement de quatre façons.
Par voie orale
L’huile essentielle est à consommer diluée dans un peu d’eau, sur une mie de pain, un carré de sucre ou dans une cuillère à café de miel. Il est fortement déconseillé de l’avaler pure en raison de sa concentration qui peut provoquer des irritations au niveau de la bouche. Certaines huiles essentielles ont également une toxicité élevée. Ainsi, l’automédication est contre-indiquée.
Par voie cutanée
L’huile essentielle est utilisée en friction ou en massage. Elle est à mélanger obligatoirement à de l’huile végétale ou une huile dite inerte : olive, amande douce, jojoba… Les actifs de l’huile sont alors absorbés au niveau épidermique pour rejoindre la circulation sanguine.
Certaines huiles peuvent provoquer une irritation cutanée voire une allergie. Cet usage est donc à éviter pour les personnes ayant une atopie connue.
Par voie respiratoire
C’est aussi l’un des usages les plus connus. À cet effet, on peut utiliser un diffuseur ou une lampe à brûler. On peut également en faire une inhalation ou une fumigation. Les principes actifs de l’huile essentielle sont alors absorbés par les bronches avant de rejoindre la circulation sanguine.
Par voie rectale
Cette administration, sous forme de suppositoire, est habituellement utilisée pour certaines infections broncho-pulmonaires. Les actifs des huiles essentielles sont alors absorbés au niveau du système veineux hémorroïdaire.
Quel que soit son mode d’usage, l’emploi d’huile essentielle est contre-indiqué en cas de grossesse, d'allergie respiratoire ou cutanée connue, d'ulcère gastroduodénal, de troubles hépatiques ou rénaux et de cancer. Même si certaines huiles essentielles peuvent être utilisées chez le nourrisson et les enfants en bas âge, il est toujours recommandé d’avoir un avis médical.
L’aromathérapie est une médecine dite naturelle. Cependant, comme tout principe actif qui agit sur l’organisme, les huiles essentielles peuvent être à l’origine d’une intoxication. Par ailleurs, celles des agrumes peuvent être photosensibilisantes : l’exposition au soleil est alors à éviter. Dans tous les cas, quel que soit le mode d’usage de votre choix, respectez scrupuleusement les doses et la durée d’utilisation prescrites par votre aromathérapeute, ou celles inscrites sur le flacon. Limitez les associations pour prévenir tout surdosage et profiter pleinement des vertus des huiles essentielles.
Sources :
Vidal