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Le diabète gestationnel touche 8% des femmes enceintes, en France. Pour comprendre les causes, les étapes du dépistage et les traitements après le diagnostic, nous avons répondu comme à notre habitude à vos questions les plus fréquentes ! C’est parti.
Qu’est ce que le diabète gestationnel ?
Le diabète est un trouble de la glycémie, qui se traduit par un taux anormalement élevé de sucre dans le sang. Dans le cadre d’une grossesse, il est généralement dépisté lors du 2ème trimestre (entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée, c’est à dire d’absence de règles) et disparaît le plus souvent après la grossesse.
Les causes du diabète gestationnel et les facteurs prévalents
Le deuxième trimestre est la période pendant laquelle l’organisme d’une femme enceinte s’adapte pour continuer à réguler efficacement la glycémie (taux de sucre dans le sang). Au fur et à mesure de la grossesse, le pancréas se met donc à sécréter davantage d’insuline.
Chez les femmes avec un diabète ayant débuté avant ou pendant la grossesse, l’adaptation du pancréas est insuffisante, d’où l’apparition d’une hyperglycémie. On distingue 3 facteurs de prévalence pour une survenue de diabète gestationnel, à savoir :
- le surpoids,
- les antécédents familiaux,
- un âge supérieur à 35 ans
Quels sont les symptômes du diabète gestationnel ?
Bien souvent, le diabète gestationnel ne présente aucun symptôme… Il peut arriver que la future maman ressente une sensation de soif et de fatigue importante, liée au taux élevé de sucre dans le sang, mais cela reste rare et il arrive que cette pathologie passe inaperçue. C’est pourquoi le dépistage est recommandé pour les femmes présentant les facteurs de risque mentionnés plus haut. Voyons alors comment se déroule le dépistage de ce diabète. 👇
En quoi consiste l’examen diagnostique du diabète gestationnel ?
Le dépistage d’un diabète gestationnel se fait en deux étapes :
- Un premier test est réalisé au premier trimestre, voire même avant la grossesse, par l’intermédiaire d’une prise de sang pour rechercher un éventuel diabète de type 2 (insulinorésistant) passé inaperçu jusqu’ici. Pour que le test soit bon, vous devrez être à jeun depuis 8h au moins (courage ! vous pourrez craquer pour un petit croissant juste après...).
- Le second, lui, est réalisé au deuxième trimestre et est appelé HGPO (pour “Hyperglycémie provoquée par voie orale”). Un poil moins apprécié que le précédent par les mamans, ce test consiste à ingérer 75 g de glucose, à jeun. Une prise de sang est réalisée avant la prise de sucre, puis une et deux heures après. Si le taux de glycémie dans le sang dépasse la normale, alors il y a un diabète gestationnel. On vous l’accorde, ce ne sera pas le moment le + fun de votre grossesse… Il arrive que certaines mamans soient prises de nausées, au point de ne pas aller au bout des deux heures. Mais pour ne pas devoir recommencer, se concentrer sur sa respiration et se reposer dans un endroit calme du laboratoire ou de l’hôpital peut vous permettre de mieux surmonter cet examen, qui reste très important pour vous et votre bout’chou !
Les conséquences possibles du diabète gestationnel
pour votre enfant
Il faut savoir que lorsqu’une maman est atteinte de diabète gestationnel, que son taux de glycémie est anormalement élevé, il y a une transmission du surplus de glucose au fœtus. L’excès de sucre est alors stocké dans les organes de l’enfant, et favorise une croissance excessive que l’on appelle la macrosomie. Il s’agit d’un poids à la naissance supérieur à 4 kilos, pouvant malheureusement compliquer la naissance à l’accouchement mais aussi dans les suites de l’accouchement :
- engagement du pronostic vital en cas de dystocie des épaules
- détresse respiratoire
- hypoglycémie néonatale
- risque de développer un diabète de type 2, plus tard
pour vous
Pour la maman, une des complications pouvant survenir est le diagnostic d’une pré-éclampsie. Il s’agit d’une maladie fréquente de la grossesse, associée à l’apparition de protéines dans les urines et d’une hypertension artérielle. Dans la majeure partie du temps, les mamans donnent naissance à un bébé en bonne santé et se rétablissent rapidement, mais si elle n’est pas traitée, la pré-éclampsie peut entraîner des complications graves pouvant engager le pronostic vital de la mère et de l’enfant.
- Il arrive alors que l’accouchement des femmes se fasse par césarienne,
- ou qu’il soit prématuré,
- avec un risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse.
Existe-il un traitement en cas de diabète gestationnel ?
Oui !, pour réduire le risque de complications périnatales et les risques de macrosomie foetale, un protocole médical est souvent recommandé et coordonné par le médecin gynécologue/obstétricien. Généralement, celui-ci se compose :
- de l’application de conseils diététiques ;
- d’activité physique régulière ;
- et si nécessaire, d’insulinothérapie.
A noter qu’une autosurveillance de la glycémie est conseillée en cas de prise en charge diététique et est indispensable en cas d'insulinothérapie.
N’hésitez pas à consulter le site Ameli.fr pour en savoir plus.
Sources :