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Impossible de passer à côté du “Dry January” (le mois de Janvier sans alcool), promu par les associations et les professionnels de santé, souhaitant faire de la prévention auprès des patients. Cette 2e édition est notamment marquée par la Covid-19 qui a chamboulé les habitudes de consommation d’alcool l’année dernière. Mais alors d'où vient ce phénomène ? Comment relever ce défi ? Quels sont les bénéfices d’un mois sans alcool sur la santé ? On vous explique tout ! :)
Le dry January, ça vient d’où ?
Origines du “Dry January”
La première édition du “Dry “January” a vu le jour en 2013 en Grande-Bretagne. Ce défi a été lancé par l’association “Alcohol Change UK” auprès de 4000 personnes, qui ont vu leur consommation d’alcool se modérer sur le long terme grâce à ce “mois détox”. D’après l’association, l’édition 2020 a rassemblé plus de 4 millions de participants. En France, ce mouvement s’appelle également #LeDéfiDeJanvier.
Le principe du mouvement “Dry January”
Etes-vous prêts à ne pas boire d’alcool pendant un mois complet ? De la même façon que le mois sans tabac, les participants du “Dry January” s'engagent à ne pas boire une goutte d’alcool pendant un mois. L’objectif n’est pas de bannir à tout jamais l’alcool de sa vie, mais l’idée est plutôt d’accorder une pause à son organisme et de s’interroger sur son rapport à l’alcool. Un bon moyen de faire une détox après la période des fêtes de fin d’années, où les occasions de prendre un verre ne manquent pas.
L’application “Try Dry”
Afin d’accompagner au mieux les personnes qui souhaitent réaliser ce challenge, une application à même été créée pour suivre et mesurer sa consommation d’alcool au jour le jour.
À télécharger sous :
2021, une édition spéciale dans le contexte du Covid-19
Confinement, anxiété liée à la contagion du virus, couvre feu, isolation…. chaque personne a eu un rapport à l’alcool différent en 2020. Même si la majorité a réduit sa consommation en raison des mesures prises par le gouvernement, d’autres ont trouvé un moyen de réconfort dans l’alcool. Après presque un an de pandémie, les usages en terme de consommation d’alcool auront montré toute leur contradiction en 2020, entre distanciation sociale limitant la consommation, et dépression favorisant un alcoolisme isolé.
Une sociabilité réduite
Alors que les apéros, soirées entre amis ou au restaurant faisaient partie de notre quotidien il y a quelques mois, les mesures prises par le gouvernement pour limiter la contagion du virus Covid-19 ont considérablement réduit les moments festifs et culturels, et par là les occasions de boire de l’alcool. En effet, via la fermeture des restaurants, des bars, des discothèques mais aussi des évènements culturels, les français ont été contraints de réduire leur consommation. L’alcool étant souvent associé à la fête, au loisirs, aux retrouvailles, 2020 n’était pas la bonne année !
Un isolement
Si le confinement a eu plutôt tendance à diminuer les occasions de prendre un verre, la situation pour d’autres personnes est plus inquiétante, dans un contexte anxiogène qui met en danger notre santé et notre capacité à maîtriser nos émotions et nos consommations. En effet, pour d’autres personnes, l’alcool a été un moyen pour combler l’ennui ou l’anxiété. Pour certains, les “apéros visio” faisaient aussi partie du quotidien.
L’édition 2021
Cette année, les fêtes de fin d’année ont été particulières, car moins festives, mais ce n’est pas une raison pour rater ce défi du début d’année. Au contraire, comme il y a moins de tentations, c’est l’occasion ! Une trentaine d’organisations se sont réunies et se sont engagées pour relever le défi ensemble. Parmi elles, des associations d’addictologues (SFA, FFA, ANPAA) des fédérations (ligue contre le cancer), des mutuelles (MGEN, Harmonie mutuelle…) ou encore des groupements de médecins (Addictolib...), patients, d’étudiants (Sorbonne Université, Avenir Santé Jeune...) ou de lutte contre les addictions en entreprise (Adixio, Aptitude...).
Pourquoi les français relèvent-ils ce défi ?
Le cabinet d’étude YouGov a posé la question aux français début Janvier 2021. Cette année, les chiffres marquants sont les suivants :
- 68% des français sont favorables à l’initiative du mois sans alcool
- Plus d’un Français sur dix (11%) déclare consommer de l’alcool quotidiennement, soit une hausse de 3 points depuis l’année dernière (8%). On constate également que les hommes sont plus nombreux que les femmes à adopter une consommation journalière (15% vs. 7%).
- Près d’un homme sur cinq (19%) et une femme sur dix (10%) affirment qu’il est difficile pour eux de passer un mois sans boire d’alcool.
- Cette année, 1 personne sur 10 (11%) affirme avoir pour objectif de ne pas consommer une goutte d’alcool jusqu’à la fin du mois de janvier.
- Parmi les raisons qui poussent les français à faire le “Dry January”, 42% le font comme une détox post fêtes de fin d’année, 38% pour perdre du poids, 25% pour évaluer leur dépendance à l’alcool, 25% pour économiser de l’argent et 21% pour mieux dormir
Les bienfaits d’un mois sans alcool
Cette petite cure de jouvence aurait de nombreux effets positifs sur la santé (65% des gens constatent une amélioration globale d’après l’association Alcohol Change en Grande-Bretagne), mais pas seulement !
Teint éclatant
En raison de son action desséchante, l’alcool n’est pas le meilleur ami de votre peau ! On peut souvent avoir la peau qui tire ou très sèche car l’alcool a pour effet de bloquer la production des hormones responsables de la bonne hydratation de votre peau. Un mois sans alcool permet à votre peau de régénérer ses cellules et de rétablir son élasticité naturelle. Au revoir le teint gris !
D’après le site officiel Dry January, 54% constatent une amélioration de leur peau* après un mois sans alcool.
Perte de poids
L’alcool étant très calorique et riche en sucre, il peut donc surcharger le foie en graisses et entraîner une “stéatose”, autrement dit, une lésion du foie. Mais il est tout à fait possible de limiter les dégâts. Le Dry January est un excellent moyen de booster le processus d'élimination des toxines du foie. Mais attention, le risque par le manque de sucre présent dans l’alcool est de le remplacer par une alternative tout aussi mauvaise pour la santé. Restez donc sur vos gardes et tenez-bon ! Accompagner ce mois sans alcool d’exercices physiques reste l’idéal.
D’après le site officiel Dry January, 58% des participants constatent une perte de poids* après un mois sans alcool.
Meilleur sommeil
En plus d’altérer vos cycles nocturnes, l’alcool accroît le risque de ronflement, de micro-réveils et a donc des répercussions néfastes sur la qualité de votre sommeil. En effet, l’alcool réduit la durée du sommeil paradoxal, le moment où le cerveau est en intense activité cérébrale pour vous aider à récupérer. Arrêter l’alcool vous réservera des nuits plus douces. Une bonne nouvelle pour vous et votre partenaire !
D’après le site officiel Dry January, 71% des participants dorment mieux* après un mois sans alcool.
Regain d’énergie
En améliorant la qualité de votre sommeil et de votre alimentation, votre corps récupèrera plus rapidement son énergie. Vous serez donc en meilleure forme, tout simplement !
D’après le site officiel Dry January, 67% constatent un regain d’énergie après un mois sans alcool
Meilleure concentration
L’alcool peut jouer un rôle dévastateur sur notre santé mentale, puisque ses effets antidépresseurs et euphoriques peuvent nous jouer des tours, donnant souvent lieu à de l’anxiété ou du stress après sa consommation. En stoppant votre consommation d’alcool, vous serez en meilleure santé physique et mentale, et surtout, vous améliorerez considérablement votre concentration et votre attention. D’après le site officiel Dry January,57% des participants constatent une amélioration de leur concentration après un mois sans alcool
Porte monnaie bien rempli
Un mois sans alcool signifie un mois sans tentations et donc moins de dépenses ! Votre porte-monnaie vous remerciera !
D’après le site officiel Dry January, 86% des gens font des économies après un mois sans alcool.
Un meilleur équilibre dans votre consommation
Le Dry January, c’est l’occasion pour vous de faire le point sur votre consommation d'alcool. C’est le bon timing pour réfléchir aux moments où cela vous procure vraiment du plaisir, et aux moments où boire de l’alcool n’est pas forcément indispensable. D’après le site officiel Dry January, 71% réalisent qu’ils n’ont pas besoin d’alcool pour s’amuser.
Et surtout, vous serez fièr.e.s d’avoir tenu ce challenge pendant un mois !
Toujours d’après le site officiel Dry January, 93% ont le sentiment d’avoir accompli quelque chose.
Et le reste de l’année une consommation d’alcool modérée, ça donne quoi ?
D’après les chiffres du ministère de la santé, la consommation d’alcool est à l’origine de 49000 décès par an*, et responsable de plus de 7% des maladies et décès prématurés* en Europe.
Il n’existe pas de seuil de consommation qui permettrait de limiter les dangers sur la santé à coup sûr, mais le ministère de la santé recommande de boire de temps en temps oui, mais avec modération :
- 2 verres par jour maximum pour les femmes
- 3 verres par jour maximum pour les hommes
L’idéal reviendrait à consommer un maximum de 10 verres d’alcool par semaine en moyenne, sans dépasser 2 verres par jour, et pas tous les jours..
Au délà de cette consommation, l’alcool représente un facteur de risque majeur pour de nombreux cancers et maladies chroniques. Ainsi, une petite pause ne peut pas vous faire de mal !
Le Dry January, c’est l’opportunité pour faire le point sur sa consommation d’alcool. Alors, qu’est ce que vous attendez pour relever le défi ?
À bientôt,
L’équipe VALWIN
Sources :
*Etude Omnibus réalisée par YouGouv du 5 au 6 janvier 2021 auprès de 1 052 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. : https://fr.yougov.com/news/2021/01/11/dry-january-les-francais-relevent-ils-le-defi/
* Etude réalisée par l’Université de Sussex, http://www.sussex.ac.uk/broadcast/read/47131
* Etude du ministère de la santé sur l’addiction à l’alcool (14.01.2020)
* Alcohol change study https://alcoholchange.org.uk/get-involved/campaigns/dry-january/why-do-dry-january-1/why-do-dry-january