Homéopathie : les réponses aux questions que vous vous posez !

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Par Souhail Razik
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C’est officiel, depuis le 1er janvier 2020, le taux de remboursement des préparations homéopathiques est passé de 30 % à 15 % suite à la décision prise le 27 novembre dernier, par la ministre de la Santé Agnès Buzyn. En effet, fin 2019, la Haute Autorité de Santé avait rendu son avis concernant l’efficacité de ces médicaments et conclu que ceux-ci n’avaient “pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement”.

Mais alors pourquoi les Français restent-ils tant attachés à ces remèdes ? Qu’est-ce que réellement l’homéopathie ? Dans quels cas est-elle le plus régulièrement prescrite ? Et, quels impacts aura son déremboursement sur la santé des Français ? Nous répondons à toutes vos questions.

Temps de lecture : 5 minutes

Qu’est-ce que l’homéopathie ?

L’homéopathie a été créée à la fin du 18ème siècle par Samuel Hahnemann, un médecin allemand. Elle vient du grec homoïos (qui signifie “similaires”) et pathos (“maladie”). Le fondement de l’homéopathie étant basé sur l’idée que “les semblables soignent les semblables”. En d’autres termes, une substance provoquant un signe clinique chez un patient pourra être utilisée à faible dose pour traiter ce même symptôme : c’est le principe de similitude.

Ainsi, et c’est là qu’est la raison pour laquelle les Français sont tant attachés à cette alternative “naturelle” : l’homéopathie présente des propriétés intéressantes. Rappelons-le, l’homéopathie est disponible sous forme de granules à placer sous la langue, mais aussi de gels, pommades, gouttes… Chacune ne présentant aucun effet indésirable, du fait de l’intégration d’une dose infinitésimalement faible de la substance de traitement ! Les prescriptions dispensées par le médecin homéopathe sont très souvent personnalisées (ce qui contribue également à sécuriser les patients). En effet, il n’est pas rare que pour deux patients présentant les mêmes symptômes, les prescriptions de traitements homéopathiques diffèrent, car prenant en compte l’histoire médicale et les singularités de chaque individu dans leur globalité.

Il est cependant à noter qu’à l’inverse des médicaments, les traitements homéopathiques n’ont jamais été dans l’obligation d’évaluer leur efficacité par des études cliniques. Ce qui, de fait, n’a cessé de diviser le corps médical depuis de nombreuses années.

Dans quels cas l’homéopathie est-elle le plus souvent prescrite ?

En raison de sa bonne tolérance, l’homéopathie est le plus souvent utilisée auprès des personnes les plus fragiles telles que les enfants, les femmes enceintes, ou encore les personnes âgées. Aussi, et c’est lorsque certains patients présentant une intolérance à un traitement de médecine classique (dit “allopathique”), quand ils sont face à une impasse thérapeutique, que l’homéopathie permet d’apporter une alternative.
Il arrive souvent, également, qu’elle soit prescrite en parallèle de traitements conventionnels afin de traiter certaines pathologies chroniques bénignes comme des infections ORL, des lombalgies, ou en cas d’infection urinaire, par exemple. Ou encore, utilisée dans le but d’améliorer la qualité de vie des patients, car permettant d’atténuer certains effets secondaires et symptômes induits par les traitements chroniques ou la maladie, elle-même. En oncologie, notamment, où l’homéopathie constitue un soin dit de “support”. 3 Français sur 10 y ont recours comme traitement complémentaire au protocole de chimiothérapie.

Quels impacts le déremboursement aura-t-il sur la santé des Français ?

Tandis que le déremboursement progressif de l’homéopathie divise encore la communauté médicale et les firmes pharmaceutiques, son déremboursement total, lui, entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2021… De nombreux Français attachés à leurs chers granules s’inquiètent (plus d’un million de personnes ont signé une pétition)... Mais alors qu’est ce qui va réellement changer pour vous ? ...On vous explique.

Tout d’abord, il est important de noter que même après le déremboursement total de l’homéopathie en 2021, rien n’empêchera aux homéopathes de prescrire les traitements homéopathiques, et aux patients d’y recourir ! En effet, les préparations homéopathiques sont en vente libre en pharmacie, sans ordonnance.

Toutefois, il est à noter que le déremboursement progressif puis complet va nécessairement entraîner un coût supplémentaire pour les Français… En cause, la hausse de la TVA sur les médicaments non remboursés par la sécurité sociale (de 10 % contre 2,1 %) mais aussi la libre fixation du prix par les laboratoires pharmaceutiques, qui, du fait de la diminution des quantités produites attendue, compenseront sûrement leur manque à gagner en augmentant leurs prix. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn avait évoqué une augmentation de “20, 30 ou 40 centimes d’euros... “ correspondant à la part de remboursement pris en charge par la sécurité sociale sur ces produits peu coûteux à la base (pour rappel, un tube d’homéopathie coûte en moyenne 2 euros). Mais, comme nous l’avons vu, cette estimation est à nuancer, car impliquant bien d’autres facteurs.

Sachez alors que certaines complémentaires santé se sont alors engagées à maintenir le remboursement de ces médicaments homéopathiques pour leurs patients clients.

Pour toute question, n’hésitez pas à nous solliciter. Notre équipe sera ravie de vous apporter son aide concernant votre traitement homéopathique, ! :)

Nos sources :
Vidal.fr
Haute Autorité de Santé
Allodocteurs.fr