Bien choisir sa contraception

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Par Anaëlle Le Page, Chargée de Qualité. Relecture par Marion Bichet, Docteur en Pharmacie.
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Se protéger contre une grossesse non désirée ou une IST concerne autant les hommes que les femmes. C’est pourquoi il est important de s’informer sur les différents modes de contraception afin de choisir celui qui convient le mieux.

Les différentes méthodes de contraception

Les préservatifs masculins et féminins

Fabriqué à partir de latex ou de polyuréthane, le préservatif masculin ou “externe” se place sur le pénis en érection avant la pénétration et a pour but de retenir le sperme. Le préservatif féminin ou “interne”, lui, se compose soit de nitrile soit de polyuréthane et se positionne dans le vagin.

À noter : Le préservatif est le seul contraceptif qui protège du VIH et de la plupart des autres IST. Il est possible de l’associer à un autre moyen de contraception : on appelle ça la “double protection”.

La pilule contraceptive

Il en existe deux types : les pilules combinées oestroprogestatives contenant deux hormones et les pilules progestatives n’en contenant qu’une seule. La posologie est la suivante : un comprimé par jour à prendre à heure régulière pendant 21 ou 28 jours selon le type de pilule.

L’implant contraceptif

L’implant est un cylindre de 4cm sur 2mm qui est inséré sous la peau du bras sous anesthésie locale par un médecin ou une sage-femme. Il diffuse un progestatif en continu, empêchant l’ovulation. Cette méthode hormonale est efficace pendant 3 ans.

Le patch contraceptif

Le patch contraceptif se colle facilement sur la peau et se renouvelle chaque semaine pendant 3 semaines, suivies d’une période d’arrêt d’une semaine. Il s’agit d’une méthode oestroprogestative, contenant deux types d’hormones. 

Le DIU (Dispositif Intra-Utérin)

Auparavant appelé “stérilet”, le DIU est placé dans l’utérus de la femme par un médecin ou une sage-femme. Il en existe deux types : au cuivre ou hormonal. Sa durée d’action varie entre 4 et 10 ans selon les modèles. Contrairement aux idées reçues, le DIU peut être posé à une femme n’ayant jamais eu d’enfant. 

L’anneau vaginal

Il s’agit d’un anneau souple à placer soi-même dans le vagin. On le laisse en place pendant 3 semaines, puis on l’enlève au début de la 4ème semaine, ce qui provoque l’apparition des règles. C’est une méthode oestroprogestative. 

Les spermicides

Sous la forme de gel ou d’ovule, les spermicides se placent dans le vagin quelques minutes avant un rapport. Leur fonction est de détruire les spermatozoïdes. 

La cape cervicale et le diaphragme

La cape est un dôme en silicone qui vient recouvrir le col de l’utérus. Le diaphragme, lui, se présente sous la forme d’une coupelle en silicone que l’on place soi-même dans le vagin. Ce dernier s’utilise avec un produit spermicide. Ils sont tous les deux réutilisables. 

Les contraceptifs injectables

Une injection composée d’un progestatif de synthèse est réalisée tous les 3 mois par une infirmière, un médecin ou une sage-femme.

La stérilisation

Il s’agit d’une intervention chirurgicale pratiquée dans un établissement de santé et entraînant une stérilité considérée comme étant définitive. Pour les femmes, il existe deux techniques différentes : la ligature des trompes qui vise à bloquer la migration des ovules vers l’utérus et l’hystérectomie qui consiste à enlever tout ou partie de l’utérus. Pour les hommes, c’est la vasectomie qui sera pratiquée, opération qui consiste à sectionner ou bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes.

Les méthodes naturelles

Les méthodes telles que le retrait ou encore l’abstinence périodique (dont la symptothermie, technique basée sur l’observation de la température corporelle et de la glaire cervicale) ont une efficacité variable. En effet, il est nécessaire de se former correctement avant de pouvoir les utiliser.

Pour résumer, chaque méthode a des avantages et des inconvénients mais également des contre-indications voire des effets indésirables. C’est pourquoi il est important de se tourner vers un professionnel de santé pour trouver celle qui vous conviendra le mieux.

Contraception : que faire en cas de problème ?

En cas de rapport sexuel mal ou non protégé (préservatif qui se déchire, pilule oubliée…) et face à un risque de grossesse, il existe des solutions de contraception d’urgence.

La pilule d’urgence hormonale, aussi appelée “pilule du lendemain”, se présente sous la forme d’un comprimé à prendre le plus tôt possible après le rapport (dans les 3 jours pour celle au lévonorgestrel et dans les 5 jours pour celle à l’ulipristal acétate). Elle est délivrée en pharmacie avec ou sans ordonnance. 

On le sait moins mais un DIU au cuivre peut aussi être mis en place en tant que contraception d’urgence jusqu’à 5 jours après le rapport. Avantage non négligeable : celui-ci servira ensuite de contraception régulière.

En cas de doute, il existe de nombreux endroits où se renseigner. Les médecins généralistes, les gynécologues et les sages-femmes sont là pour vous aider à choisir la contraception qui vous convient le mieux et vous la prescrire. Il existe également des Centres de Planification et d’Éducation Familiale (CPEF). Enfin, les pharmaciens et les services scolaires et universitaires de médecine préventive peuvent également informer et répondre aux situations d’urgence.

Sources
QuestionSexualite.fr
Ameli.fr